Risques d'étouffement, d'intoxication, ou de perforation du tube digestif, la Répression des fraudes dénonce les produits imitant les aliments

Pour mener cette enquête, la DGCCRF a réalisé 270 visites auprès de 244 établissements en France.

Les produits non-alimentaires trop ressemblant à des aliments peuvent présenter des risques d’accidents domestiques pour les enfants, alerte la DGCCRF.

D’une bougie en forme de fraise en passant par des cosmétiques au chocolat ou un hamburger en mousse, de nombreux produits non-alimentaires reproduisent trait pour trait des produits alimentaires. Une copie qui peut augmenter le risque d’accidents domestiques chez les enfants.

Ce mardi 21 septembre, la Répression des Fraudes a rappelé que ces différents produits doivent faire l'objet d'une surveillance particulièrement attentive. "Les produits imitant des denrées alimentaires ont fait l'objet ces dernières années de plusieurs alertes nationales pour des risques d'accidents domestiques", alerte la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En effet, ils peuvent "présenter des risques d'étouffement, d'intoxication, ou de perforation du tube digestif" en cas d'ingestion.

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Un texte pour encadrer ces produits

Pour mener cette enquête, la DGCCRF a réalisé 270 visites auprès de 244 établissements en France. Résultats ? Elle a recensé sur 35 prélèvements 27 situations de non-conformité et 19 produits dangereux. "Ces produits dangereux ont fait l'objet de retraits/rappels, en grande majorité à titre volontaire par les professionnels. Les professionnels de la chaîne de commercialisation ne maîtrisent pas encore suffisamment la réglementation applicable. Voire, pour les plus récents d'entre eux (auto-entrepreneurs proposant leurs produits à la vente par le biais de réseaux sociaux, vendeurs sur des marchés forains...), méconnaissaient son existence", alertent les experts.

La prévention des risques résultant de l’usage de certains produits imitant des denrées alimentaires est régie par un décret de 1992 dit "décret confusion". Ce texte "s'applique à tous les produits qui ne sont pas des denrées alimentaires et dont il est raisonnablement prévisible que les consommateurs, et en particulier les enfants, pourront les confondre avec des produits alimentaire".

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