Retraites: Éric Ciotti appelle Les Républicains à voter une réforme "nécessaire"

Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le député des Alpes-Maritimes a appelé à faire bloc derrière la réforme des retraites: "n'oublions pas que ce serait se fourvoyer que de penser que la droite doit être de gauche pour exister".

"Je voterai la réforme des retraites parce que je suis gaulliste. Et le gaullisme, contre vents et marées, c'est le soin d'une seule exigence: l'intérêt supérieur de la nation". Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le président des Républicains Éric Ciotti a une nouvelle fois réitéré son soutien à la réforme des retraites, alors que le Sénat a adopté samedi soir le texte en première lecture.

Pour défendre ses propos, l'élu dégaine l'argument démographique, en évoquant "la raréfaction des naissances" et le "vieillissement de la population", débouchant sur un ratio cotisants-retraités "passé de 4 à 1,7 en cinquante ans".

"Nous sommes tous attachés à notre système, fondé sur la solidarité entre générations", estime Éric Ciotti, tout en rappelant que "nous devons affronter un déficit périlleux et nous avons le devoir d'agir".

Appel du pied pour les récalcitrants

Mais malgré le volontarisme du président des Républicains, rien n'indique que le nombre de députés issus des rangs du parti historique de la droite sera suffisant pour faire adopter la réforme à l'Assemblée. Aurélien Pradié, député du Lot, a été démis de ses fonctions de numéro 2 du parti après avoir critiqué la réforme.

"N'oublions pas que ce serait se fourvoyer que de penser que la droite doit être de gauche pour exister", déclare aux indécis Éric Ciotti.

Avant de poursuivre, pour rappeler à l'ordre ses troupes: "Qu'importent les intérêts partisans face à ceux du pays: nous ne serons ni la béquille de la macronie, ni la béquille des insoumis".

"Fermer cette parenthèse"

Éric Ciotti ne ménage pas non plus Emmanuel Macron, qui "par le désordre de ses politiques et à force de renoncements", a fait de la réforme des retraites "une poudrière".

Mais il l'assure, "avec Olivier Marleix, Bruno Retailleau et le président Larcher, nous avons obtenu une réforme moins brutale". La droite sénatoriale a notamment voté une surcote de 5% des pensions des mères de famille dans la version du texte votée samedi soir.

"Nous sommes déterminés à fermer cette parenthèse qui a tant abîmé la France", conclut Éric Ciotti.

Article original publié sur BFMTV.com

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