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Sandrine Rousseau huée en manifestation, ses explications contredites

Présente à un rassemblement de soutien des femmes iraniennes, l’écologiste a copieusement été sifflée.

POLITIQUE - Que s’est-il passé dimanche 2 octobre, place de la République à Paris, à l’occasion d’une manifestation de soutien aux femmes iraniennes et à laquelle a participé Sandrine Rousseau ? De nombreuses images partagées sur les réseaux sociaux dans les minutes qui ont suivi sa prise de parole, montrent que la députée écologiste a été copieusement sifflée.

En cause, selon ses détracteurs, ses propos précédents sur le port du voile, qu’elle avait qualifié de potentiel « embellissement » sur LCP. Une vision des choses qui a du mal à passer dans un rassemblement visant justement à soutenir des femmes voulant s’affranchir de l’obligation de se couvrir la tête.

Impossible donc pour celle qui se définit écoféministe d’échapper à une question sur cette séquence, lors de son passage à France inter ce lundi 3 octobre. L’occasion pour l’intéressée de relativiser les huées dont elle a fait l’objet, en expliquant qu’elle n’est pas la seule à avoir provoqué une réaction hostile chez les manifestants.

« Ce qui s’est passé hier, c’est que les trois femmes de gauche qui ont parlé, Manon Aubry mais aussi Laurence Rossignol et moi-même, avons été sifflées », a assuré Sandrine Rousseau, qui interroge : « pourquoi dans une manifestation, qui est une manifestation de soutien aux femmes, les femmes sont-elles sifflées ? ».

Une version des choses immédiatement remise en question par l’une des femmes citées par la députée de Paris : Laurence Rossignol. Sur Twitter, l’ancienne ministre en charge du droit des femmes a dénoncé un « mensonge » prononcé par l’écologiste.

« Faire croire que toutes les femmes auraient été sifflées est une manipulation. Que Sandrine Rousseau assume ses positions et ne cherche pas à nous embarquer, toutes, sur son bateau », a grondé la sénatrice socialiste. Dans un autre tweet, Laurence Rossignol a repartagé une vidéo de sa prise de parole, montrant que celle-ci avait provoqué des applaudissements.

Pour autant, Sandrine Rousseau n’en démord pas. Dans une réponse (supprimée puis réécrite dans un second temps) l’élue EELV a rétorqué : « vous l’avez moins été je vous l’accorde, mais vous l’avez été comme Olivier Faure ». Réplique immédiate de Laurence Rossignol : « Non Sandrine. Et tu le sais bien ».

Au-delà de cet échange qui ne changera pas grand-chose au sort des femmes qui défient le pouvoir à Téhéran, s’affrontent ici deux visions opposées du port du voile. Pour Sandrine Rousseau et les féministes qu’elle dit représenter, la liberté l’emporte sur le reste. Et défendre la liberté de porter le voile en France n’empêche pas de défendre la liberté de s’en affranchir en Iran.

Or pour Laurence Rossignol et les féministes dites « universalistes », le port du voile est un symbole, voire un outil, de domination et d’oppression des femmes, et s’avère donc incompatible avec la défense de la cause féminine. Pour ces mêmes « universalistes » qui disent se fonder sur la laïcité, la religion islamique est d’ailleurs perçue comme le meilleur allié du patriarcat et de l’assujettissement des femmes.

VIDÉO - Les écolos embarrassés par Sandrine Rousseau ? “Oui, on fait avec…”

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