Un signe de vie dans l’atmosphère de Vénus

De la phosphine a été détectée dans l’atmosphère de Vénus, un gaz dont la présence impliquerait l’existence d’une forme de vie.

La société royale d’astronomie a ménagé ses effets : l’information fracassante, placée sous embargo, n’a été communiquée qu’à une poignée de journalistes scientifiques triés sur le volet. Mais quelques fuites ont permis d’anticiper l’annonce officielle : des molécules de phosphine ont été détectée dans l’atmosphère de Vénus. La phosphine est un gaz hautement toxique, composé d’hydrure de phosphore, rare sur Terre à l’état naturel et utilisé principalement comme insecticide par fumigation.

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Mais, paradoxalement, ce gaz mortel est aussi un indice fiable de la présence de formes de vie. La découverte a été réalisée grâce au télescope James Clerk Maxwell à Hawaï et à celui d’Atacama au Chili par une équipe de scientifiques de l’université de Manchester, de Cardiff et du Massachusetts Institute of Technology.

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Evidemment, avec une atmosphère composée à 96 %de dioxyde de carbone, une pression à la surface 92 fois supérieure à celle de la Terre, des nuages d’acide sulfurique et des températures flirtant allègrement avec les 500° Celsius, Vénus ne semble pas la planète la plus propice à l’éclosion d’une vie exubérante.

Pourtant, selon le site astrobiology.com, les quantités de phosphine contenues dans l’atmosphère vénusienne sont telles qu’elles n’ont pas pu être produites par des processus abiotiques. Autrement dit, les mécanismes physico-chimiques ne suffiraient pas à expliquer une présence si importante de phosphine. Seule l'intervention d’organismes vivants est compatible avec les quantités observées.

La découverte a été publiée lundi dans la revue Nature Astronomy. C'est la première fois que(...)


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