Pour Thierry Mariani, «la Suède et la Finlande rentreront dans l’OTAN mais c’est un mauvais signe»

Invité sur France Info lundi 16 mai, le député européen Rassemblement national Thierry Mariani a livré ses analyses sur les demandes d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, puis s’est penché sur l’épineux problème des législatives avec la recomposition politique qui se dessine.

Sur France Info, Thierry Mariani, fin connaisseur de la politique russe souvent critiqué pour ses positions pro-Moscou, a expliqué ne pas voir d’un bon œil les demandes d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN : « C’est une évolution majeure et qui ne va pas dans le bon sens. Jamais la Finlande et la Suède n’ont été menacées. » Pour lui, « l’Ukraine a une histoire commune avec la Russie, la Suède et la Finlande aussi, mais pas avec la même densité », ajoutant qu’il pense que « les deux pays rentreront dans l’OTAN mais c’est un mauvais signe qui n’amènera rien. Cela ne va rien changer militairement mais la Russie aura la même impression, à juste titre, d’agressivité de l’OTAN. »

Si son parti, le Rassemblement national, a souvent été critiqué pour avoir affiché son soutien à Vladimir Poutine et la politique russe, le député a tenu à faire un point sur le conflit ukrainien : « La situation en Ukraine a commencé en 2014 et ne s’est jamais arrêtée. Depuis 2014 les bombes tombent dans le Donbass, des deux côtés, et on ne s’en est pas occupé. Les accords de Minsk permettaient la paix totale, mais je regrette que M. Zelensky, qui nous donne des leçons, n’ait pas, lui, fait respecter les accords de Minsk. »

Il s’est montré angoissé à l’idée que la guerre s’élargisse à l’Europe, déclarant que « beaucoup de Français pensent que c’est une espèce de jeu vidéo, mais ces images de maisons dévastées, de familles décimées » sont violentes et le seront davantage car « pour les Russes, la défaite n’est pas une option. » Pour lui, contrairement à nos forces aux Mali, quand un trop grand nombre de militaire se sont fait tuer, « en Russie, ils n’ont pas les mêmes réticences que nous. Quand un pays met ses armes nucléaires en(...)


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