“Top Chef 2022”: Ambroise Voreux réagit à son élimination

Ambroise Voreux, le candidat éliminé de la compétition de “Top Chef” réagit (Photo: Marie ETCHEGOYEN/M6)
Ambroise Voreux, le candidat éliminé de la compétition de “Top Chef” réagit (Photo: Marie ETCHEGOYEN/M6)

Ambroise Voreux, le candidat éliminé de la compétition de “Top Chef” réagit (Photo: Marie ETCHEGOYEN/M6)

TÉLÉVISION - Triste début de saison pour les violets. Après le départ de Logan Depuydt, c’est au tour d’Ambroise Voreux de quitter les cuisines de “Top Chef 2022”. Le jeune cuisinier avait été choisi par Paul Pairet pour intégrer la brigade violette de cette treizième saison. Malheureusement pour lui, l’aventure s’est terminée ce mercredi 23 mars sur M6.

Au cours de ce sixième prime, les candidats mélangés en brigade mixte devaient tenter de battre Philippe Etchebest et Paul Pairet lors de l’emblématique épreuve du Qui peut battre ?, avant de surprendre le pâtissier Michaël Bartocetti avec un dessert sur les produits de la ruche. Seulement voilà, les assiettes réalisées par Ambroise, en binôme avec Sébastien de la brigade bleue, ne lui ont pas permis de se qualifier et l’envoyant directement en dernière chance. Et malgré une épreuve autour du saumon, il n’a pas réussi à réintégrer sa brigade.

Avec son bonnet et ses pantalons fantaisistes créés par sa mère, et sa passion pour les plats à base de poisson, le jeune homme de 25 ans s’est présenté dès le départ comme “le candidat pêcheur”. Après quelques stages dans des restaurants étoilés, Ambroise Voreux est devenu chef propriétaire de son propre restaurant “La Cabane à Matelot” à seulement 19 ans.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

L’aventure “Top Chef” s’arrête pour vous ce soir. Qu’est-ce qui vous a manqué pour aller plus loin dans le concours?

Dans “Top Chef”, on peut être au top une semaine et se faire sortir la suivante. C’est un peu la loi de ce concours. Il y a ce non droit à l’erreur et j’en ai fait les frais cette semaine. J’ai fait des mauvais choix et je n’y étais pas.

Justement, regrettez-vous votre choix pour la seconde épreuve autour du miel avec cette cuillère comestible qui n’a pas tenue?

Honnêtement je ne le regrette pas. C’est vraiment une épreuve où on a manqué de temps pour peaufiner l’idée. Ça aurait mérité quelques essais avant et on aurait pu faire quelque chose d’intéressant sur le fait de manger sans couvert, avec cette cuillère comestible qu’on trempe dans les différentes préparations. Le concept est chouette mais on est passés à côté dans la réalisation avec l’équilibre des goûts qui n’y était pas. Je reste quand même persuadé que notre idée était intéressante. Mais après sur une épreuve comme ça avec un binôme qu’on ne connaît pas, ce n’était pas forcément judicieux.

Cette semaine, vous avez fait équipe avec Sébastien de la brigade bleue. Comment ça s’est passé?

C’est quelqu’un avec qui j’avais bien matché dès le début de l’aventure. Quand j’ai vu que j’étais avec lui, je me suis dit que sur le côté humain, il n’y aurait aucun problème car il est très accessible et ce n’est pas une forte tête. Ce qui nous a manqué, c’est sur le plan professionnel, où on n’a pas réussi à lier parfaitement nos deux univers de cuisine pour en faire quelque chose de vraiment top.

Et avec le reste de votre brigade violette, comment se sont passées vos six semaines de compétition?

Franchement, on s’entendait super bien, on avait un bel échange d’idées et on avançait bien. Avec Lilian et Logan, on a fait beaucoup d’épreuves où on s’est retrouvés dans les tops. Sur mes six semaines de compétition, je ne peux pas dire que j’ai terminé dernier à chaque fois.

En parlant de Logan, il a expliqué au HuffPost qu’il a été envoyé en dernière chance à votre place lors de la quatrième semaine. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet?

Disons qu’on a interprété ce que pensait le chef Pairet. Tout laissait à penser que j’allais être envoyé en dernière chance, donc forcément, je me suis mis en condition en me préparant psychologiquement. Donc quand le chef dit son nom, j’avoue être un peu surpris et surtout, je savais que Logan n’était pas du tout prêt. À la fin de l’épreuve, Paul Pairet nous a expliqué que l’on devait être prêt quoi qu’il arrive et qu’il ne fallait surtout pas essayer de surinterpréter ce qu’il disait. C’est vrai que cette fois-ci, on a vraiment fait une connerie tous les deux. On était trop persuadés que ça allait être moi.

“Philippe Etchebest ne se souvenait pas de moi”

Quelles ont été vos motivations pour participer à l’émission?

Je crois que le plus motivant pour moi, c’était de me dire qu’on allait me trouver à un endroit où on ne m’attendait pas forcément. Je suis un jeune chef qui bosse dans son petit resto à la campagne, avec son univers et sa petite bulle, et de se retrouver à Paris autour des plus grands chefs, il y avait un petit côté sensationnel et rigolo. Mon challenge c’était de me dire que j’allais vers une tâche beaucoup plus grande que moi, que j’allais me mesurer à d’autres chefs et c’est un état d’esprit que j’aime bien avoir.

Aviez-vous déjà participé à d’autres concours avant celui-ci?

J’ai participé à “Objectif Top Chef”. C’était une des premières saisons et je devais encore être au lycée. Ce dont je me souviens, c’est que je n’étais pas allé très loin (rires). Ce qui était rigolo, c’est que j’avais participé avec mon meilleur ami Benjamin et c’était super cool. On avait échangé avec le chef Etchebest, c’était chouette.

Se souvenait-il de vous?

Non même pas (rires). Mais en même temps c’est normal au vu des nombreuses saisons du programme. Il en a vu passer des jeunes cuisiniers et puis j’ai vachement changé aussi. Quand je lui ai rappelé, on en a rigolé.

Dans une interview pour France Bleu, vous disiez avoir beaucoup douté dans l’émission. Pourquoi?

Douté dans le sens positif du terme. Je pense qu’il faut douter de soi. Je ne vais pas faire mon intello mais Nietzsche disait: “ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou”. J’aime bien cette phrase parce que si on est toujours sûrs de ce que l’on fait, on va droit dans le mur. Après, le doute vient parce que je suis un tout jeune chef de 25 ans qui n’a pas travaillé aux côtés de grands chefs dans des étoilés. Par rapport aux autres candidats, je n’ai pas un palmarès dingue donc forcément ce sont des choses qui me font douter au quotidien. Mais disons que j’essayais toujours de me dire que ce doute-là avait quelque chose de bénéfique et ça me plaisait.

Êtes-vous sorti grandi de “Top Chef”?

Totalement. C’est une expérience qui booste sur le plan professionnel et culinaire, mais surtout sur le plan humain et social. Ça nous apprend tellement de choses en très peu de temps. C’est vraiment une parenthèse très particulière et quand on revient dans notre cuisine, on n’est plus le même.

Sur les réseaux sociaux, vous avez été qualifié de candidat le plus stylé de la saison avec vos pantalons fantaisistes créés par votre mère. A-t-elle vu ses ventes décoller depuis la diffusion?

Tout à fait (rires). Ma mère avait déjà pas mal de commandes dans la région mais depuis ma participation à “Top Chef”, ça a boosté ses ventes de pantalons. Par exemple, le léopard que je porte cette semaine est parti comme des petits pains (rires).

“On se faisait de gros gueuletons le dimanche”

Que retenez-vous de l’ensemble de votre participation?

C’était une très belle parenthèse dans ma vie de cuisinier. Je ne regrette vraiment pas une seconde de l’avoir fait. Je trouve que c’était hyper enrichissant, j’ai appris plein de choses sur la cuisine mais aussi sur moi-même et sur cette émission qui a une certaine réputation dans notre milieu. Et sur le plan humain, j’ai fait des rencontres géniales. Aujourd’hui, on va cuisiner chez les uns et chez les autres, on échange beaucoup, etc. C’est un nouveau réseau qui s’ouvre donc je ne retiens que des choses positives.

En parlant des autres candidats, vous avez décidé de faire un tatouage commun cette saison. Qui a eu l’idée?

En fait, il faut savoir que Louise a des talents cachés dans le tatouage. Un jour elle a ramené ses aiguilles et elle nous a proposé de faire une petite séance. Du coup on s’est dit que ça pouvait être drôle de se faire tatouer un 13, en référence à cette treizième saison, chacun à un endroit différent. Il me semble que tout le monde ne l’a pas fait. C’est vraiment un beau souvenir et il y aussi un petit côté insouciant.

Avez-vous une autre anecdote de tournage à partager?

Il y en a eu un paquet vu qu’on était tous confinés dans le même hôtel. On a fait des tas de conneries bien sûr, mais on a instauré une tradition chaque dimanche. On se faisait des gros gueuletons où on commandait de la nourriture et on allait à la boucherie juste à côté de l’hôtel pour acheter des gros poulets avec de bonnes bouteilles. On passait de bons dimanches midis tous ensemble, un peu comme en famille. C’est une petite anecdote qui montre bien l’esprit d’équipe qu’on a eu cette saison.

Quels sont vos projets futurs?

L’idée c’est de continuer à développer mon restaurant à Bréhémont, avec mon associé Romain, en proposant d’autres activités. Cette année par exemple, on va faire des cours de cuisine, des balades sur la Loire, emmener les gens à la pêche, et dans les années à venir, faire des chambres d’hôtes. On veut vraiment développer ce projet-là à son maximum.

Un petit pronostic pour la finale?

Je dirais Thibaut, mon petit favori. Pour moi, il a la carrure d’aller en finale. C’est quelqu’un plein d’humilité et en même temps plein de connaissances. Je dirais aussi Louise, forcément, et Wilfried avec qui j’étais très proche cette saison . Donc si la brigade rouge peut aller en finale, ça peut être top (rires).

À voir également sur Le HuffPost: Un “Top Chef” édition All Stars? ”Ça pourrait arriver”, selon Stéphane Rotenberg

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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