Toulouse : bloquée par un barrage de police, elle est empêchée de faire ses adieux à sa mère mourante

L'incident s'est produit samedi 25 septembre dans le centre-ville de Toulouse

La rigidité du dispositif policier déployé pour sécuriser la venue du Premier ministre Jean Castex à Toulouse, samedi 25 septembre, a provoqué un drame humain.

Les fonctionnaires de police n'ont rien voulu savoir. À l'occasion de la venue du Premier ministre Jean Castex à Toulouse (Haute-Garonne), ce samedi 25 septembre, l'important dispositif de sécurité déployé par les forces de l'ordre a eu de fâcheuses conséquences pour une habitante de la Ville Rose âgée de 71 ans.

Une situation urgente

Informée par les médecins que sa mère, âgée de 92 ans et hospitalisée depuis plusieurs jours dans une unité de soins palliatifs, n'avait plus que quelques minutes à vivre, la septuagénaire avait logiquement décidé de se rendre au plus vite à son chevet pour lui faire ses adieux, comme le rapporte La Dépêche.

Pour arriver à l'hôpital, situé sur la rive gauche de la Garonne à un quart d'heure à pied de son domicile de la rive droite, la Toulousaine ne pouvait cependant pas faire autrement que traverser le fleuve. Vers 11h45, elle s'est donc présentée à pied au niveau du pont Saint-Pierre, où se trouvait un barrage de police.

Elle arrive à l'hôpital quinze minutes après le décès de sa mère

Devant le refus des agents de la laisser traverser, la septuagénaire a bien tenté d'expliquer en détail sa difficile et urgente situation, mais les policiers sont restés inflexibles et insensibles, arc-boutés sur les ordres qu'ils avaient reçus. "Et si vous n’êtes pas contente, vous n’avez qu’à écrire", aurait même lancé à la dame l'un des fonctionnaires, toujours selon La Dépêche.

La septuagénaire a donc dû prendre le bus pour pouvoir accéder à la rive gauche par le seul pont laissé ouvert par les forces de l'ordre. Le détour lui a coûté plus d'une demi-heure et c'est finalement vers 12h30 qu'elle a pu se présenter à l'hôpital. Les médecins lui ont alors appris que sa mère était décédée quinze minutes plus tôt. Sans l'excès de zèle des policiers du pont Saint-Pierre, elle aurait donc eu l'occasion de lui faire ses adieux...

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