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Trump menace d’annuler une rencontre avec Poutine

“Peut-être que je ne participerai pas à cette rencontre. […] Je n’aime pas cette agression. Je ne veux pas d’agressions”, menace Donald Trump. Dans une interview accordée au Washington Post mardi 27 novembre, deux jours après la capture de trois navires ukrainiens par les gardes-côtes russes au large de la Crimée, le président américain laisse entendre qu’il pourrait annuler la rencontre prévue en fin de semaine avec son homologue russe Vladimir Poutine au sommet du G20, en Argentine. Le locataire de la Maison-Blanche, souvent accusé d’être trop conciliant avec Moscou, indique qu’il attend toujours un compte rendu complet de ses conseillers à la sécurité nationale sur l’épisode survenu en mer Noire. Et explique que ses conclusions seront “déterminantes”.

L’accrochage s’est produit dimanche alors que trois navires ukrainiens tentaient de traverser le détroit de Kertch, reliant la mer Noire et la mer d’Azov, Moscou les accusant d’avoir franchi illégalement la frontière russe. L’incident a fait plusieurs blessés parmi les Ukrainiens. Il s’agit de la première confrontation ouverte entre Moscou et Kiev depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, et l’éclatement d’un conflit armé dans l’est de l’Ukraine entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses.

Vives tensions

Mardi, “après près de cinq ans de guerre russe contre l’Ukraine […] qui a tué plus de 10 300 personnes et forcé au moins 1,5 million d’Ukrainiens à quitter leur foyer”, les tensions restaient “très vives”, rapporte le journal ukrainien Kyiv Post.

“De nombreux pays occidentaux craignent que l’incident de la mer Noire ne dégénère en un conflit plus grave”, constate pour sa part The Moscow Times. Lors d’un entretien téléphonique mardi avec la chancelière allemande Angela Merkel, Vladimir Poutine a prévenu qu’il espérait que Berlin userait de son influence pour empêcher l’Ukraine de prendre “d’autres mesures imprudentes”. Tandis qu’en Allemagne, Autriche, Pologne et Estonie, de hauts responsables politiques réclament de nouvelles sanctions de l’UE contre Moscou, note le quotidien. Douze des 24 marins ukrainiens faits prisonniers par la Russie dimanche ont été placés mardi en détention provisoire jusqu’au 25 janvier, conformément à la décision d’un tribunal de Simferopol, chef-lieu de la Crimée, selon l’Agence France-Presse. Les autres marins doivent comparaître mercredi.

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