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Violences sexuelles : Avec sa question à Macron, Laura a galvanisé les militants

Emmanuel Macron et Gérald Darmanin échangent avec des gendarmes lors du déplacement du chef de l'État à Gaillac (Tarn), jeudi 9 juin. (Photo: POOL New via Reuters)
Emmanuel Macron et Gérald Darmanin échangent avec des gendarmes lors du déplacement du chef de l'État à Gaillac (Tarn), jeudi 9 juin. (Photo: POOL New via Reuters)

“Vous mettez à la tête de l’État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes. Pourquoi ?”. La question a été posé des milliers de fois au chef de l'État sur les réseaux sociaux.

VIOLENCES SEXUELLES - La question est partout sur les réseaux sociaux, ce samedi 11 juin. “Emmanuel Macron vous mettez à la tête de l’État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes. Pourquoi ?” L’interrogation, à l’origine, est celle d’une lycéenne de 18 ans.

Jeudi, lors d’un déplacement du chef de l’État à Gaillac (Tarn), Laura a interpellé le président de la République en ces termes. Une question en référence - notamment -à la nomination de deux ministres, Gérald Darmanin et Damien Abad, le premier accusé de viol dans le cadre d’une procédure pour laquelle le parquet a requis un non-lieu, le second mis en cause pour viol par deux femmes dans Mediapart.

La libération de la parole, “je l’ai accompagnée et je continuerai de l’accompagner, de la protéger”, a répondu Emmanuel Macron à la jeune femme. “En même temps, pour fonctionner en société vous devez avoir de la présomption d’innocence.”

La réponse d’Emmanuel Macron n’a pas convaincu Laura, qui a confié avoir été elle-même victime d’une agression sexuelle, ni les internautes. Ce samedi, la toile s’est enflammée et a apporté en masse son soutien à Laura pour avoir osé interpeller le président de la République... et reçu la visite des gendarmes à son lycée. À l’heure où ses lignes sont écrites, ce samedi après-midi, plus de 26.000 messages ont été postés sur Twitter sous les hashtags #LaQuestionDeLaura et #SoutienLaura.

Des milliers de messages de soutien

La fondatrice de l’association Osez le féminisme Caroline de Haas, la journaliste et écrivaine Florence Porcel, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, ainsi que de nombreux anonymes ont saisi leur clavier pour interroger à leur tour Emmanuel Macron. “On va la répéter, la question polie, factuelle, et d’intérêt public de Laura”, commente Florence Porcel. Railleurs, certains précisent qu’ils refusent une réponse sous forme de visite de la gendarmerie.

La période de réserve en ce week-end d’élections législatives limite les réactions de personnalités politiques de premier plan ou candidats à la députation. Jean-Luc Mélenchon a malgré tout exprimé son indignation sur Twitter, vendredi soir. Côté exécutif aussi, le silence est de mise. Reste à savoir si les internautes obtiendront une réponse après le second tour des élections, le 19 juin.

À voir également aussi sur le Huffpost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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