"Il a vu la mort de près": un policier en intervention passé à tabac par une vingtaine d'individus à Bagnolet

Le fonctionnaire en civil, qui souhaitait procéder à une interpellation, a été roué de coups dans le quartier de la Capsulerie. Il présente de multiples contusions.

"C'est la mentonnière de son casque qui lui a sauvé la vie." Un policier en civil a fait l'objet d'un passage à tabac lundi après-midi à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris de source policière, confirmant une information de LCI.

"Il a vu la mort de près", estime Rocco Contento, porte-parole Île-de-France du syndicat Unité SGP-Police FO, invité ce mercredi sur BFMTV.

Les faits se sont déroulés vers 16h30 dans le quartier de la Capsulerie. Selon nos informations, le gardien de la paix de 32 ans, appartenant au Groupe de soutien opérationnel (GSO) de la CSI75, est alors en intervention en scooter avec plusieurs collègues à pied. Ils doivent procéder à une interpellation dans le cadre d'une enquête portant sur un trafic de stupéfiants.

Au moment du lancement de l'opération, "l'objectif" prend la fuite. Une course-poursuite s'engage. Le policier en scooter va plus vite que ses collègues et se retrouve isolé. Il est reconnu par un jeune homme. Ce dernier lui lance:

"Je t'ai cramé. Tuez-le. Fumez-le. C'est un flic".

"Un sale chien de flic"

Le fonctionnaire tente de s'enfuir. Il est d'abord la cible de jets de pierres et de bouteilles. Et se retrouve ensuite encerclé par une vingtaine de personnes. Ces dernières le rouent de coups de poing, de pied, notamment au niveau de la tête. Il entend à nouveau:

"C'est un sale chien de flic".

Alors qu'il peine à se relever, un de ses collègues arrive à la rescousse. Il est lui aussi pris à partie. Finalement, les deux fonctionnaires parviennent à s'extraire quand une autre unité de Seine-Saint-Denis arrive en renfort et disperse les individus massés autour des fonctionnaires.

Le gardien de la paix le plus touché présente de multiples contusions. Il a été transporté à l'hôpital et a déposé plainte. Il devait consulter un médecin pour établir son incapacité temporaire de travail.

Article original publié sur BFMTV.com

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