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Jeux Olympiques Tokyo 2021 : Tammara Thibeault, tel père, telle fille

À l'occasion des JO de Tokyo, Tammara Thibeault espère devenir la première Canadienne à gagner une médaille olympique en boxe. Cet aboutissement est la dernière étape d’un long parcours qui a commencé lorsqu’elle avait neuf ans et qu’elle a vu pour la première fois son père sur un ring.

Les six membres de la famille Thibeault ont tous la même devise : "Si on veut, on peut." Tammara Thibeault, deuxième des quatre enfants de Patrick et Judeline, représentera le Canada en boxe lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Elle se fixe pour objectif de prouver au monde entier qu’elle a capitalisé sur ses forces.

Tammara Thibeault s’explique : "L’objectif principal est d’exploiter mon plein potentiel. C’est ce que vous souhaitez faire lorsque vous faites du sport, non ? Pouvoir exploiter votre plein potentiel, et nous sommes peu nombreux à y parvenir." Tammara Thibeault rêve également d’atteindre le sommet dans sa discipline.

"Je souhaite ramener la médaille d’or dans mon pays et je veux être la première femme à le faire, ajoute-t-elle. À l’heure actuelle, aucune Canadienne n’a gagné de médaille, car ce sport n’est devenu olympique qu’en 2012", ajoute Tammara Thibeault, médaillée de bronze aux Championnats du monde de 2019. Elle est en bonne place pour entrer dans l’histoire.

Inspirée par son père athlète de haut niveau

Sa passion pour la boxe, Tammara Thibeault la tient de son père, Patrick, qui a lui aussi un impressionnant passé d’athlète. En 2001, Patrick avait gagné la Coupe Vanier de football US universitaire sous les couleurs de St Mary, à Halifax, en Nouvelle-Écosse Il avait par la suite été recruté par les Roughriders de Saskatchewan en Ligue canadienne de football et avait joué dans cette équipe pendant trois saisons au poste de receveur. Après le football, Patrick s’est orienté vers la boxe. Sans le savoir, cette décision prise à l’époque d’enfiler des gants de boxe allait inspirer sa fille à prendre plus tard le même chemin.

"Lorsque j’étais enfant, mon père était un athlète, comme moi aujourd’hui, résume Tammara Thibeault. Je l’ai toujours admiré. Un jour, je l’ai vu boxer. Il participait à des combats depuis quelque temps déjà et ma mère nous a tous emmenés le voir à Swift Current, une petite ville du Saskatchewan. C’était la première fois que je voyais mon père sur un ring et il était totalement exalté. Ça m’a vraiment plu."

"Je me souviens m’être dit que je voulais faire la même chose, sans vraiment savoir comment faire, poursuit la boxeuse. Cela peut paraître bizarre qu’une petite fille de neuf ans ait ce genre de pensée, mais cela semblait tellement stimulant. J’ai toujours été émerveillée par mon père. C’est quelqu’un de courageux et d’endurant ; il excellait dans son sport et j’avais vraiment beaucoup d’admiration pour lui."

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"Dès que j’ai réalisé que c’était vraiment sa passion, je lui ai dit qu’elle devait foncer"

De son côté, Judeline, la mère de Tammara, n’était pas aussi enthousiaste devant le choix de sa fille de s’orienter vers une carrière dans la boxe. "Je n’aime pas la voir boxer, explique-t-elle. Au début, j’ai essayé de [lui dire] que si elle arrêtait la boxe, je pourrais lui acheter ce qui lui ferait plaisir. J’ai également essayé de lui proposer d’autres activités. Mais c’est sa passion et je me devais de l’encourager et de lui apporter mon soutien."

"J’ai vraiment pris conscience que la boxe était une vraie passion pour elle lorsqu’elle est revenue des Jeux du Commonwealth [2018] en Australie. À son retour, elle avait deux yeux au beurre noir, le nez gonflé et elle était tout sourire, comme si elle venait de vivre le plus beau jour de sa vie, ajoute Judeline. En tant que mère, j’étais fière. Et en même temps, j’en voulais à son adversaire qui l’avait mise dans cet état."

La boxe n’avait pas la préférence de Judeline pour la carrière de Tammara, mais pour autant, il ne faisait aucun doute qu’elle allait être sa première supportrice. "Dès que j’ai réalisé que c’était vraiment sa passion, je lui ai dit qu’elle devait foncer et ne plus s’arrêter jusqu’à ce qu'elle atteigne son objectif, raconte la maman. Pas mon objectif, pas celui du coach, mais le sien. Et depuis, nous avons toujours été là pour la soutenir."

Hyperactive, passionnée et ultra-déterminée

Tammara Thibeault se décrit comme une enfant hyperactive, avec une énergie débordante dans sa vie de tous les jours. Pour commencer, elle parle couramment trois langues : l’anglais, le français et l’espagnol. Née à St-Georges, au Québec, elle apprend l’anglais et le français dès son plus jeune âge. Mais c’est avec l’espagnol qu’elle a impressionné sa famille, car elle a appris cette langue à force de détermination et d’implication.

"Je l’ai vue commander des livres, dont un livre d’espagnol, assise à la table de la cuisine, se souvient Patrick. Ce jour-là, elle avait décidé d’apprendre l’espagnol. Aujourd’hui, elle parle couramment espagnol, français et anglais. Cela la résume bien : éthique professionnelle et talent."

Tammara Thibeault est également devenue végétarienne en 2018. C’est une décision qui exige de la discipline et de la modération, en particulier pour quelqu’un que ses parents définissent comme "amatrice de viande" étant enfant. Depuis ce changement d’alimentation, Tammara Thibeault et ses parents ont constaté des améliorations considérables dans sa pratique de la boxe.

En participant à 24 ans à ses premiers JO, Tammara Thibeault renvoie toutes les valeurs transmises par ses parents : passion, travail assidu, intensité et discipline. Ce sont ces valeurs qui vont lui permettre de passer ce nouveau cap dans son sport. Et sans aucun doute, elle n'oubliera pas que "si on veut, on peut".

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