Adèle Exarchopoulos complexée par sa voix : "Je n'aime pas ma voix et mon rire aussi. J'ai un rire de phoque"

CANNES, FRANCE - JULY 17: Adèle Exarchopoulos attends the final screening of
Adèle Exarchopoulos complexée par sa voix : "Je n'aime pas ma voix et mon rire aussi. J'ai un rire de phoque". (Photo by Stephane Cardinale - Corbis/Corbis via Getty Images)

Révélée dans "La Vie d'Adèle", récompensée par la Palme d'or, Adèle Exarchopoulos a commencé à tourner dans des films à 11 ans, bien avant la sortie du long-métrage d'Abdellatif Kechiche, en salles en 2013. Mais ce coup de projecteur, depuis le Festival de Cannes, l'a aussi exposée à des critiques. Ainsi, elle a reçu des remarques sur sa voix, qui est déjà un sujet de complexe chez elle, comme elle l'a confié ce mercredi 22 mars dans le podcast de l'influenceuse Léna Mahfouf, "Canapé Six Places".

Depuis son passage dans "La Vie d'Adèle", et la réception de ce long-métrage (le film a reçu la Palme d'or à Cannes, récompense également exceptionnellement adressée au réalisateur et aux deux actrices principales), Adèle Exarchopoulos est dans la lumière. Mais comme beaucoup de stars, elle a dû se confronter au revers de la médaille : être scrutée en permanence et recevoir des commentaires désobligeants. En ce qui la concerne, c'est notamment sa voix, plus grave que la moyenne, qui lui a valu des remarques. Dont elle se serait bien passée, ayant elle-même du mal à accepter cette particularité.

Vidéo. L'anecdote amusante d'Adèle Exarchopoulos sur sa voix

"Aujourd'hui, nous avons quelqu'un qui a une voix faite pour le podcast, je pense que vous allez adorer l'écouter", annonce l'influenceuse Léna Mahfouf dans son podcast "Canapé Six Places", mis en ligne ce mercredi 22 mars. Réponse directe et spontanée de l'intéressée, Adèle Exarchopoulos : "Non, j'ai une voix d'homme."

"J'ai une voix d'homme, ça me dégoûte"

L'actrice s'appuie sur une anecdote pour étayer ses propos : "En room service, on me prend pour un garçon." Elle explique que lorsqu'elle téléphone, les échanges se concluent par "pas de souci monsieur". Et quand vient le moment d'ouvrir la porte, elle va jusqu'à mettre en place un subterfuge : "Après, j'angoisse d'ouvrir la porte. (...) Je dis 'c'était mon mari, il dort'. Je suis seule au monde".

L'actrice est sévère avec elle-même, allant même jusqu'à déclarer, dans une interview pour Elle : "J'ai une voix d'homme, ça me dégoûte". Et de renchérir, face à Léna Mahfouf, dans "Canapé Six Places" : "Tu sais que ma voix, les gens la détestent. Moi déjà, franchement, je ne l'aime pas. Parfois, j'aimerais trop rentrer dans un magasin de voix, ou dans un magasin de rire, parce que j'ai un rire de phoque. (...) J'aimerais bien avoir un petit rire subtil et une voix subtile. Parfois j'essaye, mais après ça reprend le dessus. J'avoue, j'ai une voix bizarre."

"Je ne serai jamais ce que les gens ont envie que je sois"

Cependant, si elle doit encore faire un travail pour accepter sa voix, Adèle Exarchopoulos semble avoir apprivoisé les trolls d'Internet. "Qu'on me dise 't'as une voix d'homme', j'ai envie de dire 'je sais mon coeur, mais je ne vais pas changer de voix juste pour te faire plaisir, ce serait super triste'."

"Tu pourrais changer de voix ?", la coupe Léna Mahfouf. "Non, je ne suis pas sûre. Je pense que c'est du travail", répond l'invitée, qui cite d'autres critiques faites à sont égard : "'J'aime pas quand tu mets des joggings'. (...) Ce sont souvent des trucs, 'elle a toujours la bouche ouverte'. Mais je suis comme ça depuis que j'ai 5 ans, dans ma poussette ma mère me disait 'tu vas manger les mouches comme ça'. Je suis comme ça. (...) Twitter, l'avis des gens, c'est compliqué. Mais j'ai compris. (...) Je ne serai jamais ce que les gens ont envie que je sois."

Depuis ses débuts dans l'industrie du cinéma, l'actrice a évolué sur d'autres points. Elle sait désormais s'affirmer et refuser des projets. "Je ne sais pas si je serais capable de faire "La Vie d'Adèle" aujourd'hui si on me l'avait proposé", a-t-elle révélé. "Je suis maman (d'un petit garçon, Ismaël, né de sa relation avec le rappeur Doums, en 2017; ndlr), j'ai 29 ans, je n'ai pas la même liberté et la même pudeur qu'avant. C'est le destin aussi. (...) Après il y a le moment où il faut l'assumer. À Cannes, c'était horrible. Je le découvre à Cannes, ce film, le temps est passé, tu le regardes et tu dois assumer. Mais je n'ai aucun regret."

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