Chirurgie esthétique, à la vie à la mort : "Je voulais des abdos sans effort, je les ai eus. J'ai un peu honte d'avoir subi cette opération"

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Chirurgie esthétique, à la vie à la mort : "Je voulais des abdos sans efforts, je les ai eus". © Getty Images

Un peu de botox par-ci, une augmentation mammaire par-là... La chirurgie esthétique est de moins en moins taboue. Ces opérations, longtemps cachées comme un secret honteux, sont désormais promues par les médecins qui les pratiquent comme par certaines stars et influenceurs ou influenceuses qui en ont bénéficié. À travers cette série "Chirurgie esthétique, à la vie à la mort", Yahoo tente de démystifier les raisons qui poussent les personnes à avoir recours à un acte de chirurgie, souvent irréversible, pour changer l'aspect de leur corps. Nous publierons une série de témoignages de personnes pour qui la chirurgie esthétique a changé la vie positivement ou négativement.

Si vous aussi vous voulez témoigner, vous pouvez envoyer un message à cette adresse : laetitia.reboulleau@gmail.com.

Avoir des abdos sans faire d'efforts ? Oui, c'est possible grâce à la chirurgie esthétique. Il existe d'ailleurs de nombreuses options possibles pour améliorer l'aspect de cette zone, et qui font partie des chirurgies les plus demandées par les hommes, avec les implants capillaires. Pendant longtemps, les prothèses abdominales étaient l'option privilégiée. Mais depuis quelques années, une autre technique est mise en avant : l'etching, ou gravure abdominale.

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Une nouvelle méthode qui séduit

Gauthier, 37 ans, fait partie de ceux qui ont longtemps hésité à adopter les implants au niveau des abdominaux. "Je ne suis pas à proprement parler gros, mais j'ai toujours été complexé par mon ventre. J'ai une couche de graisse, assez fine, mais visible malgré tout, et ça ne colle pas vraiment aux critères de beauté masculins", regrette-t-il. Problème : l'homme affirme lui-même détester le sport. "En théorie, je sais qu'avec un peu d'application, je pourrais avoir mes tablettes de chocolat bien dessinées. Mais je n'ai pas la motivation, du coup, je ne trouve pas le temps. Je cherchais la facilité."

Il avoue même avoir déjà opté par une liposuccion par le passé, sans grand succès. "Je l'ai fait quand j'avais 21 ans, et sur le coup, j'étais ravi parce que le résultat était canon. Je n'avais pas d'abdos visibles, mais j'avais le ventre visiblement plus plat. Malheureusement, ça n'a pas duré, et quelques années plus tard, les résultats avaient totalement disparu. Du coup, je cherchais quelque chose de plus durable, et j'ai longtemps envisagé les abdos, jusqu'à entendre parler de l'etching en 2019".

Qu'est-ce que l'etching en chirurgie esthétique ?

Aussi appelé gravure abdominale ou liposculpture, la technique de l'etching est dérivée de la liposuccion, et permet de mettre en relief la musculature abdominale. Inventée par le chirurgien plasticien Henry A. Mentz au début des années 1990, elle consiste à procéder à une aspiration sélective de certaines zones seulement, pour créer des reliefs là où les muscles abdominaux se trouvent. La technique permet de dessiner la fameuse "tablette de chocolat", mais aussi de renforcer l'aspect de la musculature. Principalement pratiquée sur les abdos, elle peut se faire également sur les obliques et les pectoraux, pour homogénéiser le résultat au niveau du torse.

"Moi, je n'ai fait que les abdos", précise Gauthier. "Le reste ne me dérangeait pas, et je voulais raccourcir au maximum le temps de convalescence. La patience, ce n'est clairement pas mon fort, comme vous pouvez le constater." L'opération se déroule en ambulatoire, sous anesthésie générale, et le résultat final apparaît en trois à six mois. "Je l'ai fait en janvier, pour être sûr d'être prêt pour l'été. Dès ma sortie de l'hôpital, j'ai réservé des vacances", rigole-t-il. "Bon, manque de pot, je me suis fait opérer juste avant le Covid et mon voyage est tombé à l'eau, mais au moins, j'ai mes "abdos".

Une opération pas vraiment assumée

L'un des facteurs qui réjouit le trentenaire est le fait que ses cicatrices soient presque invisibles. "Je suis content, c'est vraiment discret, et ça tombe bien, parce que je n'assume pas spécialement cette chirurgie. La plupart de mes proches ne sont pas au courant, et mes partenaires ne le sont pas non plus", confie-t-il. "J'ai du mal à parler de mes complexes en général, mais là, en plus, j'ai un peu honte d'avoir subi une opération par pure flemme de faire du sport. Je voulais des abdos sans effort, et je les ai eus. Mais je n'ai pas envie de le clamer sur tous les toits."

D'autant que Gauthier ignore encore si les résultats seront définitifs ou non. "Si j'avais changé mon hygiène de vie et commencé le sport, peut-être que ça l'aurait été. Mais vu que ma première liposuccion a rapidement été effacée, je ne me fais pas trop d'espoirs. Au pire, je repasserai sur le billard", conclut-il.

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