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En Nouvelle-Zélande, retirer le préservatif sans l'accord de son ou sa partenaire est désormais un viol

Close-up of couple with a condom on bed in the bedroom
© Getty Images

Retirer un préservatif lors d'une relation sexuelle, c'est tromper le consentement de son ou sa partenaire. Malheureusement, cette pratique aussi appelée "stealthing" n'est pas encore régie par le Code pénal français. En revanche, en Nouvelle-Zélande, ce geste est désormais officiellement considéré comme un viol.

En septembre dernier, à Paris, une femme avait porté plainte contre un ambassadeur, lui reprochant de ne pas s'être protégé lors de leur rapport sexuel consenti, alors qu'il lui avait affirmé avoir enfilé un préservatif. L'affaire avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque, certaines personnes estimant qu'il s'agissait purement et simplement d'un viol, tandis que d'autres ne voyaient pas vraiment le problème. À leurs yeux, ce comportement n'avait rien de répréhensible, puisque la relation sexuelle était consentie. Il faut dire qu'en France, cette pratique – appelée "stealthing" dans les pays anglophones – ne fait pas l'objet d'une jurisprudence claire, ce qui fait qu'elle est entourée d'une zone de flou juridique.

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La Nouvelle-Zélande prend des mesures

Si la justice française n'est pas encore claire vis-à-vis de sa position sur le "stealthing", d'autres pays sont plus avancés sur le sujet. En 2017, un Français avait été condamné pour viol par le tribunal de Lausanne en Suisse après avoir retiré son préservatif pendant l'acte. Toutefois, sa peine avait finalement été requalifiée "d'acte d'ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance."

En revanche, en Nouvelle-Zélande, un homme vient pour la première fois d'être condamné devant la justice pour viol après avoir retiré un préservatif pendant une relation sexuelle, sans en informer sa partenaire. L'accusé a été déclaré coupable d'avoir violé une travailleuse du sexe fin 2018. Les deux protagonistes avaient consenti à un rapport tarifé protégé, mais lors de l'acte, l'homme aurait tenté de retirer sa protection à plusieurs reprises, et aurait fini par éjaculer en sa partenaire. Il a été condamné à trois ans et neuf mois de prison pour viol et mise en danger de la santé physique de la victime.

Le stealthing, une pratique malheureusement fréquente

Cette condamnation est un premier pas vers la reconnaissance légale du "stealthing" et de ses dangers. D'après une étude relayée par le journal britannique The Guardian, une femme sur trois et un homme sur cinq auraient déjà subi un retrait non-consenti du préservatif. Jusqu'à présent, la pratique était malheureusement considérée comme anodine, même si moralement incorrecte.

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