Les amours de l’été : "Pour l’instant, le programme c’est un peu Monopoly et baise, et ça nous va très bien comme ça."

Les amours de l'été
Les amours de l'été

Entre confinements et restrictions liées à la pandémie, de nombreux.ses célibataires cherchent à trouver l’équilibre dans leurs vies amoureuses et sexuelles. Entre premières fois et espoir de la relation longue et rencontres légères décomplexées, tous et toutes espèrent vivre un été 2021 à l’écoute de leurs besoins et de leurs désirs. Découvrez leurs histoires.

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Simon est un trentenaire célibataire qui a longtemps espéré passer un été sous le signe de l’amour : "On a matché sur Bumble en janvier dernier. Depuis, on échange des dizaines de messages par jour. Au début de l’année, je crois qu’on a eu tous les deux l’espoir que l’été soit un peu léger, comme l’année dernière. On a tout de suite décidé de tout donner pour ces vacances. En fait, on a chacun de notre côté eu des trucs à gérer au niveau professionnel. On a préféré se donner l’opportunité d’être plus disponibles mentalement pendant deux semaines cet été que de se voir entre deux portes et bouffés par le stress avant ça. On a accompagné nos débuts d’année, on a appris à se connaître. Bien sûr, il y a eu aussi un peu sexe à distance. Et ça a été très bien. La tension est montée doucement et c’est vrai que quand on a réalisé qu’une nouvelle vague de covid était bel et bien là, on a eu un gros coup de déprime. Professionnellement, on commence à avoir l’habitude. Mais sur cette histoire d’amour, c’était un peu le coup de grâce."

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S'auto-confiner pour tout vivre au maximum et à deux

Les deux amoureux décident de suivre leurs propres règles : "Même si nous sommes vaccinés tous les deux, on a autour de nous des gens qui sont à risque alors il n’était pas question de faire n’importe quoi. Il y a environ un mois, on a élaboré une sorte de plan. La tension sexuelle était trop grande, on a décidé de se donner toutes les chances de vivre notre truc au maximum en s’enfermant chez moi pendant deux semaines au début du mois d’août. Le but c’est de ne pas avoir besoin de sortir. On se fait tester avant de se retrouver et puis on ferme la porte de mon appartement et on n’en ressort qu’à l’issue des deux semaines. J’ai pour mission de gérer les courses et le confort de base et elle prévoit de son côté des activités ou des trucs à faire en intérieur pour passer un bon moment et se faire des bons souvenirs. Pour l’instant, le programme c’est un peu Monopoly et baise, et ça nous va très bien comme ça. On va se faire des trucs bons à manger, un petit apéro en fin de journée, ne pas quitter le lit si on n'en a pas envie. L’objectif est de confirmer notre coup de coeur et de s’offrir - aussi - un moment de vrai repos, une bulle absolue, après les mois qu’on vient de passer."

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Un début d'histoire pas comme les autres

Simon en est convaincu : cette histoire a toutes les chances de durer. "Bien sûr, la porte reste ouverte si l’alchimie n’est pas là physiquement. Mais franchement, j’ai de sérieux doutes sur ça. On se parle depuis des mois, on se raconte tout, on a derrière nous plusieurs heures de sexe en vidéo et par téléphone. Il faudrait un sacré coup de malchance pour que son odeur me dégoûte, ou que la mienne la dégoûte ou n’importe quel autre truc du genre. Mais ça peut toujours arriver. Là, évidemment, elle pourra partir quand elle veut. On ne s’enferme pas dans un bunker anti-atomique. On se donne juste toutes les chances pour partager un moment de complicité en prenant le moins de risque possible pour nous et pour les autres. On a juste choisi de le faire de façon extrême et un peu fun. Si c’est ça le vrai début de notre histoire, j’en serais assez fier. Ça faisait des années que je n’avais pas autant attendu avant de rencontrer quelqu’un, ou que je n’avais pas eu autant sa santé et son bien-être en tête. Cette pandémie m’a rendu plus mature. Alors oui, je veux croire que c’est le début d’une grande histoire. Et même si je ne vais pas au bout du monde pour les vacances cette année, comme l’année dernière d’ailleurs, j’ai super hâte de ce programme. Je me sens chanceux. Plus ça se rapproche, plus je suis sur un petit nuage."

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