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Maïwenn : "C'est fou ce que les féministes peuvent dire comme conneries"

Le féminisme n'est pas encouragé par toutes les femmes, et Maïwenn l'a encore prouvé en ce mois d'octobre 2020. La réalisatrice, qui s'était déjà décrite comme "anti-féministe" par le passé, évoque les "conneries" des protectrices du droit des femmes, qu'elle n'hésite pas à qualifier de "femmes qui n'aiment pas les hommes".

Maïwenn risque de ne pas se faire que des amies à la suite de sa dernière interview. Dans les colonnes du nouveau numéro de Paris Match, en kiosque ce jeudi 22 octobre, l'actrice et réalisatrice n'a pas hésité à dézinguer le mouvement féministe avec virulence, affirmant notamment : "C'est fou ce qu'elles (les féministes, ndlr) peuvent dire comme conneries, ces derniers temps. Ce sont des femmes qui n'aiment pas les hommes, c'est clair, et qui sont à l'origine de dommages collatéraux très graves."

Harcèlement de rue, soutien à Polanski et culture du viol

Il suffit d'ailleurs de parcourir son interview pour se rendre compte que Maïwenn s'oppose au féminisme dans le moindre de ses aspects. Le harcèlement de rue ? Cela ne la dérange pas. Au contraire, à l'instar de Catherine Deneuve qui réclamait le droit d'être importunée par les hommes, elle l'encourage : "J'espère que les hommes me siffleront dans la rue toute ma vie. Je ne me suis jamais offensée parce qu'un homme portait un regard bestial sur moi. Au contraire, je prends ça comme un compliment."

La mobilisation féministe à l'occasion de la cérémonie des César en prend aussi pour son grade. Le prix remis à Roman Polanski, accusé de viols par de nombreuses femmes ? Elle le trouve tout à fait mérité, et en profite pour écorcher Adèle Haenel, laissant entendre que son départ est plus dû à un problème d'égo qu'à autre chose : "Polanski a reçu un prix pour un film formidable, où est le problème ? On ne lui a pas non plus décerné un prix Nobel !" Adèle Haenel doit avoir un gros bobo quelque part, pour être partie comme elle l'a fait." Le tout avant de préciser : "Le politiquement correct dans ce milieu, aujourd'hui, exige de se déclarer pour elle. Eh bien, moi, je ne le suis pas."

Si elle "reconnaît très bien que (les agressions sexuelles soient) condamnables" Maïwenn estime tout de même que certaines victimes ont une part de responsabilité : "Si j'accepte de me rendre dans la chambre d'un homme à 1h du matin, je me doute bien que ce n'est pas pour parler d'un rôle !" La culture du viol à son apogée.

Maïwenn, anti-féministe ?

Ce n'est pas la première fois que la réalisatrice se fend d'une sortie dans laquelle elle critique le féminisme de la sorte. En 2017, dans une interview accordée à Madame Figaro, elle l'affirmait haut et fort : "Je suis anti-mouvement féministe, et je trouve absurde ce débat récurrent autour du manque de réalisatrices en sélection au Festival de Cannes. Je n'aimerais pas qu'un jour un individu soit sélectionné pour son sexe et non plus pour la qualité de son film. Il y a moins de femmes en compétition tout simplement parce qu'il y a moins de réalisatrices que de réalisateurs."

D'ailleurs, elle était allée jusqu'à dire que la féminité n'avait pas forcément sa place sur les plateaux de tournage : "Ce métier fait appel à des hormones très masculines et, quand je suis sur mon plateau, c'est comme si mon côté féminin était remisé au placard." Des propos qui, déjà à l'époque, lui avaient valu de nombreuses critiques.

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